José et les boîtes

Un drôle de monsieur avec un chapeau est venu dans l’école la semaine dernière. Avec la maîtresse, ils ont mis des boîtes les unes sur les autres dans la cour de récréation et nous ont dit que c’était un mur. 

 

  • Pourquoi un mur  ? a demandé José

 

Le monsieur a souri à José, José a reculé et nous avons écouté le monsieur. Je ne sais pas pourquoi mais il a gardé son chapeau tout le temps. J’aurais peut-être pu lui demander mais faut dire qu’au début, y m’ faisait peur !

La maîtresse lui posait des questions,  il répondait, puis c’est à nous qu’ils ont posé des questions. Je n’ai pas levé la main, je ne comprenais pas trop ce qu’ils disaient. Je regardais son chapeau,les boîtes, puis José. 

 Ah si j’ai retenu un truc :  on aurait le droit de tout faire tomber !

 

  • Et pourquoi qu’on va faire tomber le mur ? a demandé José. 

 

Pendant qu’on jouait, la maîtresse et le monsieur au chapeau ont continué à discuter. Ça avait l’air sérieux. Puis ils nous ont dit qu’une partie de la classe devait se mettre à gauche du mur et l’autre à droite. La maîtresse, elle a pris José par le bras, elle l’a mis à droite en lui criant un peu dessus. José, y regardait par terre en rigolant.  C’était un peu le bazar, y en a beaucoup qui voulaient être avec José. “Dernières consignes …” qu’elle a dit la maîtresse puis on a poussé les boîtes. Elles étaient en cartons, ça tombait tout seul. Y a José qui a été puni parce qu’ y marchait dessus sur les boîtes. Ça a fait rire le monsieur au chapeau, pas la maîtresse. Puis le monsieur a dit qu’il y en aurait assez. 

 

“Assez pour quoi faire ?” Ça, José il a pas demandé.

 

Après on a dû prendre une boîte ( pas écrasée…) puis d’un côté  on a dessiné un bonhomme avec  notre prénom en dessous et de l’autre on a fait une empreinte avec de la peinture. 

 

C’était bien sauf que José il arrêtait pas de crier sur ceux qui comprenaient pas ce que ça voulait dire “l’autre côté”.  

 

Le lendemain, on devait remettre les boîtes “ mais comme on voulait” ,  fallait juste que les bonhommes soient d’un côté et les empreintes de l’autre.

 

  • On a qu’à faire une seule grande colonne de boîtes ! a proposé José.

 

Tout le monde a rigolé puis on a encore parlé pour savoir comment on allait faire. 

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